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  • AUTOUR DE LA MARCHE

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    "CONTRE L’HOMOPHOBIE, ASSEZ DE PAROLES, DES ACTES » 

    La Coordination Interpride France (CIF) dont fait partie la LGP Biarritz se structure cette année là  en association avec un  président élu alors que jusqu'à cette date la présidence était tournante entre la quinzaine de villes affiliées.  Un calendrier des marches en France est édité. Comme elle le faisait déjà depuis quelques années, la CIF décide d'un mot d'ordre national en concertation avec les associations et collectifs locaux. La lutte contre l’homophobie est au cœur de la mobilisation. Il est vrai que cette année a commencé par l’annonce d’une terrible  agression dans la région de Lens. L’affaire fait grand bruit ; le Président Chrirac s’en émeut. 5 ans après la difficile adoption du Pacs, force est de constater que l’homophobie est toujours là, présente, barbare parfois.  La marche de Biarritz porte cette urgence que cessent les violences homophobes avec cette adresse au gouvernement : « contre l’homophobie, assez de paroles, des actes ! »

  • A BEGLES EN 2004

    PREMIER MARIAGE A BEGLES

    Le 16 janvier 2004, Sébastien Nouchet, un homme gay résidant dans le Pas-de-Calais, dit avoir été agressé par plusieurs personnes :  gravement brûlé il passe plusieurs semaines dans le coma. Médiatisée, l’affaire prend une dimension nationale. Jacques Chirac, alors président de la République, assure que les coupables de ce « crime odieux » seront « arrêtés et sanctionnés comme ils le méritent » L’urgence de lutter contre l’homophobie s’impose ; mais aussi pour y parvenir  la nécessité d’obtenir l’égalité des droits pour les personnes LGBT et notamment le droit de se marier et  d’adopter des enfants.

    Le juriste Daniel Borrillo et le philosophe Didier Eribon rédigent alors le Manifeste de l’égalité des droits, qui, signé par plusieurs personnalités, sera publié par le journal Le Monde le 17 mars. Parmi les signataires Noël Mamère, député-maire de Bègles.

    C’est alors qu’un couple  d’hommes habitant  cette commune se présente à la mairie avec la ferme intention de se marier : Le 22 avril, Noël Mamère annonce qu’il mariera lui même ce couple de même sexe. La déclaration fait l’effet d’une bombe :  il est le premier à oser !   Les réactions  sont  virulentes  notamment de la part  de politiques, qui l’accusent de faire de ce mariage une provocation, un coup médiatique.  Si les Verts sont soudés derrière le maire de Bègles, la gauche est mitigée ; sans parler de la droite, farouchement opposée. Et même s’il s’agit d’un mariage civil, l’église à travers ses représentants  dénonce notamment  par la voix de l’Archevêque de Bordeaux, Mgr Ricard son opposition au mariage des couples de même sexe.

    Le gouvernement réagit aussi : le 28 avril, dans un entretien au « Figaro », le ministre de la Justice, Dominique Perben, se dit opposé à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels et condamne l’initiative de Noël Mamère. Il demande, le 5 mai, au parquet général de Bordeaux de s’opposer à la célébration du mariage de Bègles. Trois semaines plus tard, le procureur de la République de Bordeaux signifie à l’élu Verts que le mariage entre deux hommes qu’il entend célébrer est interdit par la loi. Début juin viennent les menaces. Le premier ministre , Jean-Pierre Raffarin avertit Noël Mamère des sanctions administratives encourues s’il persiste dans sa démarche.

    Mais le maire de Bègles  persiste et déclare dans le quotidien  "Sud Ouest" : "Le rôle d’un politique n’est pas de se taire pour ne pas gêner. Il faut créer le débat. J’en prends le risque, et j’accepte le terme de provocateur."

     Le parcours semé d’embûches continue . Début juin, à quelques jours du mariage, le procureur de la République dénonce un domicile fictif et l’incompétence territoriale du maire.

    Le samedi 5 juin 2004 en fin de matinée au milieu d’ une nuée de photographes, de journalistes, le premier mariage  d’un couple de même sexe  en France. Dehors  des cordons de CRS déployés,des manifestants anti-mariage   et Philippe de Villiers qui réclame la révocation pure et simple du maire. Des militants LGBT de la côte basque qui ont assisté à la scène évoque un climat haineux difficile à oublier.

    Le 15 juin, le ministère de l’Intérieur annonce que Noël Mamère est suspendu pour un mois.

    Le 27 juillet, le tribunal de grande instance de Bordeaux annule le mariage.

    Mais l’initiative de Noël Mamère a permis d’ouvrir le débat dans la société et aussi au sein de la communauté LGBT elle-même divisée sur cette question, une partie préférant  un alignement des droits du Pacs sur le mariage. Mais peu à peu l’idée d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe  fait son chemin...

  • EN FRANCE EN 2004

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    PINK TV

    Le 25 octobre 2004 voit le lancement de la chaîne Pink TV1, premier canal à vouloir s'adresser à la communauté homosexuelle. Soutenue par les mastodontes du PAF (TF1, Canal+, M6, Lagardère) elle est disponible en option sur la plupart des réseaux câblés et bouquets satellites français . Elle émet chaque jour deux heures en clair et propose des films pornos cryptés. Elle suscite un flot d’espoirs, fait découvrir une bande de jeunes comme Marie Labory ou Christophe Beaugrand qui animent l’émission en clair, le Set. Mais la chaîne s’avérera pourtant être un échec commercial cuisant.

  • DANS LE MONDE EN 2004

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    LE REVEIL DES HOMOS D’ASIE

    Le forum social mondial s’est tenu à Bombay du 14 au 21 janvier 2004. Mais si le rendez-vous altermondialiste parait au premier abord  peu enclin à traiter les questions des minorités sexuelles avec seulement 3 séminaires sur 800 sur cette thématique c’était sans compter sur  les LGBT asiatiques qui ont témoigné de leur combat quotidien contre l’homophobie dans plusieurs pays comme la Corée du Sud, le Japon ou l’Inde.

    En Asie la loi rend depuis longtemps taboue l’homosexualité. Ainsi en Inde l’article 337 du code pénal criminalise les actes sexuels contre l'ordre naturel , visant notamment l'homosexualité. Cet article a été introduit dans le droit indien en 1860, sous le Raj britannique et restera en vigueur jusqu'en 2018.

  • SUR NOS ECRANS EN 2004

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    Synopsis: Deux garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l'amour, le cinéma et la peur dans une école religieuse au début des années soixante. Le père Manolo, directeur de l'institution et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes. Les trois personnages se reverront deux autres fois, à la fin des années 70 et en 1980. Cette deuxième rencontre marquera la vie et la mort de l'un d'entre eux.

  • LIVRE 2004

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    HOMOPHOBIE FRANCE 2004 de Serge Simon

    Proche du maire de Bègles, Noël Mamère, Serge Simon a vécu de près les événements autour du premier mariage homosexuel célébré en France le 5 juin 2004. Assistant à la cérémonie, il fut témoin de la violence homophobe de certains des manifestants, violence dont le mariage célébré à Bègles n'était finalement qu'un prétexte.

    Noël Mamère a reçu quelque 4 000 messages d'insultes, de menaces, de haine pour la plupart à l'égard des homosexuels, parfois signés, le plus souvent anonymes. Confronté à cet amas de haine brute, Serge Simon a décidé de témoigner, de rendre visible et publique l'ignominie. Quelque 4000 témoignages de haine, ce n'est plus anodin !

    Il a donc sélectionné des extraits de certaines lettres, des photos, des dessins, des affiches et les a mis sur la page pour en faire un livre-recueil sous forme de fac-similés.

    Ce livre est un livre de témoignage qui comporte une sélection signifiante de la haine homosexuelle qu'il ne s'agit plus désormais de qualifiée d'"ordinaire ". Il fait la démonstration que ce qui est en jeu dépasse largement la question du mariage : il s'agit bien de poser la question de l'égalité des droits.