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  • BIARRITZ PRIDE A 20 ANS!

    20 ANS, POUR NE PAS OUBLIER !

    A l’occasion des 20 ans de la Marche des Fiertés de Biarritz, l’association des Bascos organisatrice de l’événement a souhaité présenter au public une exposition rétrospective sous forme de 12 kakemonos thématiques,  complétée par le  site : http://biarritzpride.fr/ qui pour chaque année de 2000 à 2020, propose un retour en photos, articles de presse, faits marquants, films, livres, chansons.

    L’objectif de ce projet  est de constituer ainsi  une mémoire de ces mobilisations qui ont contribué à faire avancer l’Egalité pour les personnes LGBT+.

     Si  à propos des Marches de Fiertés de Biarritz, vous avez en votre possession  des photos ou documents susceptibles d’intéresser les internautes, n’hésitez pas à  prendre contact avec  biarritzpride2020@gmail.com pour que nous puissions avec votre accord les partager.

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  • QUELLE HISTOIRE !

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     Le «Stonewall Inn» est le bar de Greenwich Village à New York où  dans la nuit du 27 au 28 juin  1969, des drag queens, des prostitués,  des trans, des lesbiennes, des gays  se sont révoltés contre la police de New York .

    Dans les années 1960, l'homosexualité était considérée comme "un trouble mental" aux Etats-Unis. "C'était très dangereux de faire son coming out. J'entendais beaucoup d'histoires de gens qui envoyaient leur enfant en hôpital psychiatrique", témoigne Philip Bockman dans le documentaire "Stonewall - aux origines de la Gay Pride" Les espaces publics étaient contrôlés. Les suspects espionnés et piégés. Toute inattention pouvait déboucher sur la perte de son emploi ou sur un renvoi de l'Université.

    Dans les bars , il  était   interdit de servir des boissons alcoolisées aux homosexuels, de danser entre hommes ou de se travestir. Les descentes de police étaient fréquentes  et la police relevait les identités des personnes présentes dans les bars suspects d’accueillir les homosexuels .

    Pourtant certains bars comme le"Stonewall Inn"   vraisemblablement tenus par la mafia acceptaient les gays,  lesbiennes,  trans, drag queens et leurs amis.  Dans la nuit du 27 juin au 28 juin,  une goutte d'eau fit déborder le vase une descente de trop au "Stonewall Inn" !  Les policiers voulurent arrêter tout le monde, la foule commença à lancer des objets en tous genres.... Des renforts de police évacuèrent leurs collègues, mais des contestataires les humilièrent en les poursuivant. Une douzaine de personnes furent arrêtées. Le lendemain soir, un millier de personnes se réunirent sur Christopher Street et commencèrent des jours d’émeutes jusqu'au 3 juillet !

    La nouvelle fit le tour du monde et Stonewall devint le symbole de minorités invisibles et opprimées qui demandent les mêmes  libertés et les mêmes droits que tous les autres  citoyens.

    Un an après les émeutes, un défilé fut organisé le 28 juin 1970 sur Christopher Street. "C'était pour signifier que Stonewall avait jeté les bases de quelque chose de nouveau", explique l’historien George Chauncey. Près de 6000 à 7000 personnes prirent leur courage à deux mains et remontèrent l'avenue jusqu'à Central Park, bravant les équipes de policiers à cheval, qui finissent par s'écarter. "C'était vraiment à couper le souffle", se souvient un des militants,  Perry Brass.Ce fut  la première gay pride.

     50 ans plus tard , la lutte n’est pas finie, les marches pour l’Egalité continuent.

     

  • ALL OVER THE WORLD !

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    ALL OVER THE WORLD

    Si les premières marches ont eu lieu aux Etats Unis, les autres pays et continents vont aussi s’y mettre plus ou moins  :

    EUROPE DE L’OUEST

    Londres est a première ville européenne à organiser un défilé LGBT en 1972.  La même année c’est le tour de Sanremo  en Italie, de Munich en Allemagne.  Paris attendra 1977 ; Anvers en Belgique 1979.

    EUROPE DE L’EST

    A  l'est, l'homosexualité est durement réprimée dans le Bloc communiste et l'organisation d'un défilé des fiertés n'est alors pas envisageable, jusqu'en 1990. Mais la fin du communisme n’ouvre pas ses portes aux prides car les mentalités et les politiques ne sont guère favorables aux personnes LGBT. Interdictions, violences sont encore en 2020 trop souvent fréquentes en Russie, Serbie, Roumanie, Pologne.

    AFRIQUE

    Pendant longtemps, le seul pays africain accueillant une marche des fiertés a été l'Afrique du Sud : un défilé a en effet lieu chaque année à Johannesburg depuis 1990 et un autre dans la ville du Cap depuis 2001. En 2012, une marche est organisé à Entebbe en Ouganda, et l'Eswatini  (Swaziland) et le Kenya voient leur premier défilé en 2018.

    AMERIQUE LATINE

    Au Brésil, un défilé est organisé depuis 1997. La première année, on compte alors à peine 2 000 personnes. Dix ans plus tard, trois millions de personnes défilent lors de la marche des fiertés de São Paulo, faisant de cette manifestation la plus importante des Gay prides.

    D’autre pays suivront comme le  Mexique, le Pérou, l’ Argentine ou encore le Venezuela. Pourtant elle est interdite à Cuba en 2019 malgré 12 ans d’existence.

    ASIE

    La première marche d'Asie a lieu à Tokyo au Japon en 1994. La  Gay Pride est aussi organisée à Bangkok en Thaïlande depuis 1999.

    C’est en 2002 qu’a lieu  la première marche à Séoul en  Corée du Sud.

    À Taïwan, Taipei organise sa première marche en 2003. C’est devenu la plus grande marche d'Asie de l'Est qui attire des étrangers de tous les pays asiatiques.

    En Chine, bien que l'homosexualité ne soit plus pénalisée depuis 1997, des défilés sont à l'heure actuelle inenvisageables.

    PROCHE ET MOYEN ORIENT

    Au Proche et au Moyen-Orient, l'homosexualité est légale uniquement en Israël, en Jordanie, en Cisjordanie et en Turquie. Illégale dans les autres pays . Cela limite forcément les gay prides !

  • PRIDES EN FRANCE

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    PRIDES EN FRANCE

    Les événements de Stonewall et le climat post-mai 68 vont mobiliser les LGBT en France aussi.

    En 1971, à Paris,  cinq cents homosexuels  participent pour la première fois, à l’initiative du  Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR)   et au côté du MLF (Mouvement de Libération de la femme),  à la manifestation du 1er mai et cela  malgré des réactions homophobes de certains syndicats. Ils rééditerons  cette participation pendant plusieurs années.

    C’est en juin 1977 , toujours à Paris,  à l’initiative du Groupe de libération homosexuel (GLH) et du MLF, que  400 personnes défilent de manière derrière le mot d’ordre « Phallocratie, moralité, virilité, y’en a marre ». C’est sans aucun doute la première gay pride en France.  Il y aura à nouveau des manifestations en 1979 et en 1980 à l’appel du Comité d’Urgence Anti-Répression Homosexuelle (CUARH), contre « les discriminations anti-homosexuelles », avec à chaque fois environ un millier de manifestants.

    En 1981 le défilé se déroule en avril, à quelques jours de l’élection présidentielle : 10 000 personnes y prennent part et le candidat et futur Président de la République F Mitterrand s’engage à dépénaliser l’homosexualité en France, promesse qu’il honorera en 1982.

    Dans les années qui suivent la gay pride voit la mobilisation reculer :  Le CUARH a éclaté et les associations sont divisées et  la marche devient à partir de 1986 et jusqu’aux années 90 une manifestation festive et commerciale ; et cela alors même  que le sida est à la une de l’actualité depuis quelques temps. En  juin 1989,  les participants effectuent pour la première fois un die inà l’initiative d’Act Up Paris  Mais le nombre de participants à  marche parisienne ne cesse de décliner tombant même à 1500 participants en 1990.

    Les années 90 vont cependant être marquées par un renouveau militant. En 1991, un collectif « Gaypride » est formé avec des associations, des commerces et la presse. Objectif : redynamiser la manifestation et la rendre visible. Résultat : 6000 personnes se rassemblent en 1991. Pour la première fois aussi, une association qui n’est pas spécifiquement LGBT appelle à participer à la marche : la Ligue des droits de l’homme.

    En 1993, 10000 personnes battent à nouveau le pavé parisien. En ligne de mire : la lutte contre le sida avec le slogan  « C’est peut-être ma dernière Gay Pride » () et le contrat d’union civile (notre futur PaCS).

    1994 voit l'arrivée des défilés en régions :  Rennes et Marseille connaissent leur première marche. On parle alors de « Lesbian & Gay Pride » et non plus uniquement de « Gay Pride ».

    1995 constitue une nouvelle étape :  de nouvelles villes françaises accueillent une marche (Toulouse, Nantes et Montpellier), la marche parisienne remporte un vif succès avec 80 000 manifestants et la couverture médiatique commence à être importante à l'échelle nationale.

    1996 marque le début de l’utilisation des trithérapies. On meurt moins vite du sida. Etdans le même temps de nouvelles villes organisent des marches : Lyon, Lille, Bordeaux, Grenoble, Cannes, Aix-en-Provence. En 2000 ce sera le tour de  Rouen, Angers, Biarritz ? , Poitiers ; en 2001 : Caen, Strasbourg.

    En 1997, Paris accueille l'Europride : une foule immense de 300 000 participants venus de l'Europe entière défilent jusqu'à la place de la Bastille.

    Depuis les années 2000 les marches continuent à rassembler beaucoup de monde. En  2001 le terme « Marche des fiertés » apparaît. Peu à peu l'appellation Gaypride disparaît  au profit de  « Marche des fiertés », voire tout simplement « Pride » .

  • BIARRITZ 2000 - 2020 !

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    BIARRITZ 2000 – 2020

    La côte basque a été depuis longtemps été fréquentée par  les  personnes LGBT, basques ou touristes français, anglais, américains…Dans les années 70 Biarritz compte ainsi  de nombreux établissements gays et l’été  c'est un des lieux majeurs de vie LGBT en France. C’est à la fin de ces mêmes années 70 qu’un GLH (Groupe de Libération Homosexuelle) va  se constituer à Bayonne.

    Dans les années 80 à Biarritz, les établissements des années 70 continuent à connaître le succès et le phare qui domine la ville reste le principal point de ralliement des homos.

    Il n’est donc pas surprenant que la première gay pride basque choisisse cette ville pour déployer toute son énergie.

    En 2000 c’est un groupe de noctambules, d’associatifs qui aurait improvisé une modeste  première marche, sans autorisation aucune mais avec tout l’enthousiasme des pionniers. Mais pour l'heure aucune photo pour authentifier l'événement (recherche en cours !)

    En 2001 la manifestation est  prise en charge par les associations  de lutte contre le Sida, Aides Pays de l’Adour et Arsa.

    En 2002 se constitue l’association  « Lesbian Gay Pride Biarritz Impact » qui organise désormais  la marche jusqu’en 2010, date de  fin d’activité de la LGP.

    Depuis  2010 c’est l’association des Bascos (à l’origine asso LGBT sportive créée en 2006) qui prend en charge la Marche des Fiertés de Biarritz.

  • INEDITE PRIDE 2020 !

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    INEDITE PRIDE 2020

    La pandémie du coronavirus, et les mesures sanitaires remettent en cause de nombreux événements à travers le monde et  en conséquences nombre de Prides 2020 sont annulées ou au mieux reportées ! L'E.P.O.A,   l'Association européenne des organisateurs des marches des fiertés, recense ainsi pas moins de 500 événements LGBT+ directement mis à mal par le coronavirus. Mais beaucoup d'événements décident alors de se réinventer en investissant la toile.

    C’est ainsi qu’une «Global Pride», une marche des fiertés LGBTQI+ mondiale et virtuelle est  diffusée en direct sur le Web  le 27 juin 2020 pendant une durée totale de vingt-quatre heures ; un véritable show où sont attendus le président du Costa Rica (pays où le mariage des couples de même sexe vient d'être légalisé en 2020), ou encore les Premiers ministres norvégien et luxembourgeois ainsi que le prince indien Manvendra Singh Gohil…

    Biarritz n'entend évidemment pas être laissée pour compte et décide à son tour d’organiser une Marche des Fiertés 2020, numérique le 20 juin 2020, date anniversaire de la 20ème marche