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International

  • QUELLE HISTOIRE !

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     Le «Stonewall Inn» est le bar de Greenwich Village à New York où  dans la nuit du 27 au 28 juin  1969, des drag queens, des prostitués,  des trans, des lesbiennes, des gays  se sont révoltés contre la police de New York .

    Dans les années 1960, l'homosexualité était considérée comme "un trouble mental" aux Etats-Unis. "C'était très dangereux de faire son coming out. J'entendais beaucoup d'histoires de gens qui envoyaient leur enfant en hôpital psychiatrique", témoigne Philip Bockman dans le documentaire "Stonewall - aux origines de la Gay Pride" Les espaces publics étaient contrôlés. Les suspects espionnés et piégés. Toute inattention pouvait déboucher sur la perte de son emploi ou sur un renvoi de l'Université.

    Dans les bars , il  était   interdit de servir des boissons alcoolisées aux homosexuels, de danser entre hommes ou de se travestir. Les descentes de police étaient fréquentes  et la police relevait les identités des personnes présentes dans les bars suspects d’accueillir les homosexuels .

    Pourtant certains bars comme le"Stonewall Inn"   vraisemblablement tenus par la mafia acceptaient les gays,  lesbiennes,  trans, drag queens et leurs amis.  Dans la nuit du 27 juin au 28 juin,  une goutte d'eau fit déborder le vase une descente de trop au "Stonewall Inn" !  Les policiers voulurent arrêter tout le monde, la foule commença à lancer des objets en tous genres.... Des renforts de police évacuèrent leurs collègues, mais des contestataires les humilièrent en les poursuivant. Une douzaine de personnes furent arrêtées. Le lendemain soir, un millier de personnes se réunirent sur Christopher Street et commencèrent des jours d’émeutes jusqu'au 3 juillet !

    La nouvelle fit le tour du monde et Stonewall devint le symbole de minorités invisibles et opprimées qui demandent les mêmes  libertés et les mêmes droits que tous les autres  citoyens.

    Un an après les émeutes, un défilé fut organisé le 28 juin 1970 sur Christopher Street. "C'était pour signifier que Stonewall avait jeté les bases de quelque chose de nouveau", explique l’historien George Chauncey. Près de 6000 à 7000 personnes prirent leur courage à deux mains et remontèrent l'avenue jusqu'à Central Park, bravant les équipes de policiers à cheval, qui finissent par s'écarter. "C'était vraiment à couper le souffle", se souvient un des militants,  Perry Brass.Ce fut  la première gay pride.

     50 ans plus tard , la lutte n’est pas finie, les marches pour l’Egalité continuent.

     

  • DANS LE MONDE EN 2019

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    VENTS MAUVAIS DE L’EST

    Les nouvelles en provenance de Pologne, Hongrie, Bulgarie ou Roumanie sont tout sauf rassurantes. Dans plusieurs de ces Etats de l’UE, des alliances anti-LGBT se sont créées entre politiques au pouvoir, mouvements religieux ou organisations d’extrême droite.

    En  Pologne l’ultra conservateur parti Droit et Justice affiche ainsi clairement son opposition aux personnes LGBT+ et l’instrumentalise électoralement: « Le danger c’est une attaque de la famille, et une attaque conduite de la pire de façon, parce qu’elle concerne essentiellement les enfants » déclare son leader. Le magazine Gazeta Polska, proche du pouvoir, distribue un autocollant représentant un rainbow flag barré d’une croix noire et mentionnant : Zone sans LGBT » et cela alors que l'archevêque de Cracovie parle de «peste arc-en-ciel»

    En Hongrie, le gouvernement de Viktor Orban dit aussi défendre la « famille traditionnelle » et s’oppose au mariage entre personnes du même sexe au nom des « valeurs chrétiennes » de la société auxquelles fait référence la Constitution. Aucune loi ne protège  explicitement les personnes LGBT contre les discriminations. Le président du Parlement hongrois déclare publiquement que  "sur le plan moral, il n'y a pas de différence entre les pédophiles et ceux qui demandent [le droit à l'adoption pour les gays]". Des néo-nazis brulent le drapeau arc-en-ciel qui flottait devant un centre culturel associatif à Budapest  hébergeant notamment le bureau de la gay pride de la capitale hongroise. Les organisateurs de Trans Pride de Budapest  déclarent dans un communiqué que le gouvernement et les personnes travaillant pour lui "parlent des personnes LGBTQIA comme si elles étaient des excréments de chiens et les comparent aux pédophiles".

    Pologne, Hongrie, Bulgarie ou Roumanie, tant de discours, d’ actes LGB phobes au sein même de l’Union Européenne !

  • DANS LE MONDE EN 2018

    T+B.jpgMAUVAISES NOUVELLE DES AMERIQUES EN 2018

    Au Brésil à Rio de Janeiro Marielle Franco conseillère municipale ouvertement bisexuelle est assassinée alors qu’elle rentrait d’un rassemblement pour la promotion des femmes noires. Engagée pour les droits humains, contre le racisme et les violences policières, elle s’employait à dénoncer avec virulence l’action des forces de l’ordre. Son nom s'ajoute à ceux des très nombreuses victimes de crimes LGBTphobes au Brésil.

    Pour les personnes LGBT+ le cauchemar se poursuit avec l’élection de Jair Bolsonaro homophobe notoire , connu pour son opposition à l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe .A l'annonce des résultats des présidentielles, une pluie de réactions angoissées s' abat sur les réseaux sociaux.

    Aux Etats Unis , depuis la prise de poste de Donald Trump , les signes envers les  LGBT+ n’ont été que négatifs : L'administration somme ainsi  les conjoint.e.s de diplomates LGBT+ de quitter les États-Unis ou de se marier. Et surtout  elle continue plus loin dans la transphobie :  Les passeports de plusieurs femmes trans sont révoqués et le président des États-Unis  demande à la Cour suprême  de l'autoriser à bloquer le recrutement de personnes trans au sein de l'armée américaine.

    La  plus haute juridiction américaine  devient pour longtemps , du fait des nominations successives de Trump, une des plus conservatrice depuis les années 30.  

    Seule nouvelle positive sur cette terre  sinistrée :  un sondage publié en mai par l’institut Gallup, indique que  deux tiers des Américain.e.s (soit 67 % des sondé.e.s) sont favorables au mariage entre les personnes de même sexe, le plus important taux d’acceptation jamais enregistré aux États-Unis.

  • DANS LE MONDE EN 2017

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    CRIMES CONTRE L’HUMANITE EN TCHETCHENIE

    En avril 2017, le journal russe Novaya Gazetta nous apprend que les autorités tchétchènes auraient lancé une « rafle préventive » visant les gays  qui seraient placés dans des centres ressemblant à des camps de concentration. Un lieu, une ancienne prison, aurait même été identifié (voir photo). Ivan Kocketkov, président du Réseau LGBT Russe confirme « nous sommes sûrs de l’existence de six lieux de détention arbitraire et accommodé pour ça.» D’après deux témoignages qui font froid dans le dos, les détenus sont rassemblés par dizaines dans une même pièce. Toute la journée ils sont battus, électrocutés, humiliés, parfois jusqu’à la mort.

    Une information démentie par le pouvoir, avec une explication très inquiétante. « Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république, a déclaré un porte-parole du président Kadyrov. S’il existait ce genre de personnes en Tchétchénie, les forces de l’ordre n’auraient pas besoin de faire quoi que ce soit, parce que leurs familles les auraient envoyées dans un endroit d’où l’on ne revient pas. »

    L’affaire fait grand bruit à l’échelle internationale:  Angela Merkel et Emmanuel Macron interpellent Vladimir Poutine. En France les associations LGBT+ appellent à manifester; les Bascos / Arcolan organisent des rassemblements sur Bayonne et Pau.

    En octobre, la communauté internationale s’émeut de la disparition  du jeune chanteur russe d’origine Tchetchène Zelimkhan Bakaev. Il serait mort après avoir été torturé en Tchétchénie, suspecté par le régime d'être homosexuel.

  • DANS LE MONDE EN 2016

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    L'HORREUR HOMOPHOBE A ORLANDO EN FLORIDE

    Le 12 juin 2016, le feu et la furie font irruption dans la discothèque LGBT du Pulse, à Orlando, alors que des centaines de  personnes dansent sur de la musique latino. Quarante-neuf d'entre elles s'effondrent sous les balles de la haine, visées parce qu'elle étaient des personnes LGBT+. L’auteur de l’attentat déclare agir au nom de l'organisation terroriste État islamique.

    L’émotion est universelle, de Barack Obama à la reine d’Angleterre. Partout ont lieu des rassemblements en hommage aux victimes, comme ici à Bayonne ou Pau.  

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  • DANS LE MONDE EN 2015

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    LES IRLANDAIS DISENT OUI !

    Le 22 mai 2015  , le  « oui » au mariage des personnes de même sexe  est approuvé par plus de 62 % des votants. L'Irlande devient ce jour-là le premier pays au monde à autoriser le mariage des personnes homosexuelles par voie de référendum.

    C’est l’enthousiasme dans les communauté LGBT+ d’Irlande qui mesurent les avancées de deux dernières décennies . Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque la totalité des écoles, a progressivement abandonné  les tabous d'autrefois : En 1993, les relations sexuelles entre personnes de même sexe ont été légalisées,  en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Du côté du  Vatican,  on fulmine : « Je crois qu’on ne peut pas seulement parler de défaite pour les principes chrétiens, mais d’une défaite pour l’humanité »  déclare le secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin.

  • DANS LE MONDE EN 2014

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    RESISTANCES A SOTCHI

    Les autorités russes entendent faire des Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi la vitrine du régime. Mais les activistes LGBT+ qui s’opposent à la politique homophobe de Poutine exploitent l’événement pour dénoncer la loi criminalisant la « promotion des relations sexuelles non traditionnelles » auprès des mineur.e.s votée et promulguée l’année passée.

    Les actions s’enchaînent et même Google se met à l’arc en ciel en citant le principe 4 de la Charte olympique, qui rappelle que «chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination».

    À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi , le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui œuvre en faveur de la dépénalisation universelle de l’homosexualité dans le monde, dénonce  dans son intervention durant la session du Comité international olympique  «  les attaques sur les lesbiennes et les gays ». Cela  alors même que le CIO interdit aux athlètes de militer pour la cause gay à Sotchi…

  • DANS LE MONDE EN 2013

    GOD SAVE THE GAY BRIDES

    Le 17 juillet la reine Elizabeth II donne  son assentiment à la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, ratifiant définitivement le feu vert donné par la chambre des Communes et la chambre des Lords. .

    En Grande-Bretagne, les homosexuels peuvent déjà adopter depuis 2002, recourir à la procréation médicalement assistée et à une mère porteuse, tant que cette dernière n'est pas rémunérée. Et depuis 2005 et l'instauration d'un partenariat civil, les homosexuels peuvent aussi s'unir.

    En dépit de quelques oppositions, politiques et religieuses, la loi portée par  le gouvernement conservateur de David Cameron est adoptée sans grand  fracas. Nos cousins britanniques sont bien loin de l’agitation anti mariage pour tous qui sévit  alors en France !

     

  • DANS LE MONDE EN 2012

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    VENT GLACIAL A L’EST

    Depuis le 1er janvier 2012, la Hongrie, dirigée par le très autoritaire Viktor Orban , dispose d’une nouvelle Constitution aux accents ultra-conservateurs. Parmi les « nouveautés » de la Constitution, figure la définition du mariage comme étant spécifiquement l’union d’un homme et d’une femme.

    Tout changement futur de cette constitution s’annonce difficile.  En effet, il faudra une majorité parlementaire des deux tiers. La Hongrie, qui est membre de l’Union européenne depuis 2004, s’éloigne chaque jour un peu plus des principes d’égalité et de liberté qui fondent l’Europe.

    Désormais  en Hongrie la communauté LGBT en Hongrie est confrontée à des attaques de plus en plus virulentes de la part du gouvernement d'extrême droite et redoute que les quelques droits durement acquis dans le pays ne soient menacés.

  • DANS LE MONDE EN 2011

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    L’ONU ET LES DROITS LGBT

    1948 : la Déclaration universelle des droits de l'homme ne fait aucune mention de l'orientation sexuelle : à l'époque l'homosexualité est un sujet tabou.

    1990 : suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales de la classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé.

     2005  pour la première fois, une déclaration fait état de violations des droits des personnes LGBT : 32 États Membres de l’ONU (sur 192 à l’époque) acceptent de la signer.

    2007 : les principes de Yogyakarta (Indonésie)  sont adoptés lors d'une rencontre de juristes du droit international : une série de principes sur l’application du droit international des droits de l’homme en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Les Principes affirment lier les normes juridiques internationales auxquelles les États doivent se conformer.

    2008 : une déclaration sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre est proposée à l'Assemblée générale des Nations unies par la France et les Pays-Bas et est approuvée par 66 États. Cependant une contre-déclaration proposée par la Syrie est adoptée par 57 États.

    2011 : l'Afrique du Sud propose au Conseil des droits de l'homme des Nations unies une résolution demandant au Haut-Commissaire aux droits de l'homme de rédiger un rapport sur la situation des citoyens LGBT dans le monde. Cette résolution est adoptée par 23 voix contre 19 : il s'agit du premier texte officiellement adopté dans un organe des Nations unies concernant les droits des personnes LGBT. Parmi les opposants,  la Russie, le Pakistan, l’Arabie saoudite, le Nigeria ou encore le Cameroun. Le rapport, publié, liste les violations des droits des LGBT, notamment les crimes de haine, la pénalisation de l'homosexualité et les discriminations.

    En 2020 les relations homosexuelles restent érigées en infraction dans 70 pays et sont passibles de la peine de mort dans  11 Etats, sur les continents africain et asiatique : Yémen, Somalie, Arabie Saoudite, Iran, Mauritanie, Nigeria, Pakistan, Qatar, Soudan et Afghanistan.