CRIMES CONTRE L’HUMANITE EN TCHETCHENIE
En avril 2017, le journal russe Novaya Gazetta nous apprend que les autorités tchétchènes auraient lancé une « rafle préventive » visant les gays qui seraient placés dans des centres ressemblant à des camps de concentration. Un lieu, une ancienne prison, aurait même été identifié (voir photo). Ivan Kocketkov, président du Réseau LGBT Russe confirme « nous sommes sûrs de l’existence de six lieux de détention arbitraire et accommodé pour ça.» D’après deux témoignages qui font froid dans le dos, les détenus sont rassemblés par dizaines dans une même pièce. Toute la journée ils sont battus, électrocutés, humiliés, parfois jusqu’à la mort.
Une information démentie par le pouvoir, avec une explication très inquiétante. « Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république, a déclaré un porte-parole du président Kadyrov. S’il existait ce genre de personnes en Tchétchénie, les forces de l’ordre n’auraient pas besoin de faire quoi que ce soit, parce que leurs familles les auraient envoyées dans un endroit d’où l’on ne revient pas. »
L’affaire fait grand bruit à l’échelle internationale: Angela Merkel et Emmanuel Macron interpellent Vladimir Poutine. En France les associations LGBT+ appellent à manifester; les Bascos / Arcolan organisent des rassemblements sur Bayonne et Pau.
En octobre, la communauté internationale s’émeut de la disparition du jeune chanteur russe d’origine Tchetchène Zelimkhan Bakaev. Il serait mort après avoir été torturé en Tchétchénie, suspecté par le régime d'être homosexuel.