AFRIQUE, UN CONTINENT HOMOPHOBE ?
En janvier 2006, au Cameroun des tabloïds publient des listes de personnalités publiques présumées homosexuelles . Cet événement met l’homosexualité sur la place publique. La quasi-totalité des journaux du Cameroun ont soutenu ces publications dans leur démarche. L'avocate Alice Nkom compte par contre parmi les rares personnalités à s'être investie pour défendre les personnes accusées d'actes homosexuels.
En Août c’est le tour de l’Ouganda où un autre tabloïd publie « une liste exclusive d’hommes qui aiment prendre les hommes par derrière » ; identité adresses et parfois photos sont publiés au lendemain de la promulgation d'une loi durcissant la répression de l'homosexualité dans ce pays d'Afrique de l'Est. Amnesty International dénonce cette situation en rapportant « que les personnes nommées ont souffert de harcèlement et ont été ostracisés par leurs collègues et leur famille » Certains auraient déjà fui le pays.
Au Ghana le président de l’église de Pentecôte (courant chrétien évangélique) appelle les gays et les lesbiennes à se repentir et regrette que « partout dans le monde les homosexuels sortent du placard ». « L’homosexualité est une offense à dieu » punie par la Bible qui considère que c’est « une abomination » dont les auteurs « devront être mis à mort ». dans tous les cas nombre de religieux soufflent sur les braises de l’homophobie populaire et politique.
L'Afrique du Sud fait figure d'exception sur le continent en devenant en novembre 2006 le premier pays africain à adopter une législation autorisant le mariage pour les couples de même sexe et l’adoption. Mais le pays n'est cependant pas exempt de violences : les viols de « redressement » contre les lesbiennes continuent à être régulièrement dénoncés.