COMBAT D’ARRIERE GARDE
Bien que la loi sur le mariage pour tous ait été promulguée, certains maires décident de s’opposer à l’application de la loi : C’est le cas du maire UMP d’Arcangues, Jean-Michel Colo, qui fin mai refuse de célébrer un mariage d’un couple de même sexe . « J’ai en effet été saisi d’une demande, mais nous avons informé le préfet que nous ne célébrerions aucun mariage homosexuel à Arcangues », a-t-il affirmé au "Journal du Pays Basque" . Dans l'illégalité, il déclare ne pas craindre de sanctions : ". On marche sur la tête avec cette loi. Qu'on ne me parle pas d'égalité quand on ne peut pas avoir d'enfants ! Quand on veut avoir des enfants, on va voir sa voisine, pas son voisin..."
En appui au couple qui porte plainte , les Bascos décident d’interpeler le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Lionel Beffre, la garde des sceaux, Christiane Taubira et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. La mobilisation s’organise et s’amplifie avec le Collectif pour les Libertés . Les médias nationaux en parlent. « Carton rouge pour Monsieur Colo, mauvais joueur qui ne respecte pas les règles du jeu, triche et refuse les décisions de l’arbitre », fustige Michèle Berthier, vice-présidente du Planning familial au cours de la marche des fiertés de Biarritz.
Et finalement en dépit des soutiens locaux comme l’évêque de Bayonne, le maire est contraint sous la menace de sanctions d’ accepter que la loi républicaine s’applique.
Monsieur Jean-Michel Martin, consentez-vous à prendre pour époux Guy Martineau-Espel ? » Ce 23 juillet 2013, à Arcangues , deux oui balaient quarante jours de refus, de bravades et les tribunes orchestrées d’un combat d’arrière garde.