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Presse - Page 4

  • EN FRANCE EN 2005

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    NAISSANCE DE LA HALDE

    Historiquement,  le  délit  de  discrimination  est  institué  en  France  en  1972  par  une  loi relative à la lutte contre le racisme.  La liste des critères  va être ensuite progressivement complétée; une protection contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle est introduite dans la loi en 1985 et en 2004, la loi instaurant la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) mentionne l'homophobie parmi les motifs de discriminations et pénalise les propos publics incitant à la haine, diffamatoire ou injurieux en raison de l'orientation sexuelle.

    La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, Halde,  une autorité administrative indépendante entre  en fonction en 2005 .  Elle est compétente pour se saisir "de toutes les discriminations, directes ou indirectes, prohibées par la loi ou par un engagement international auquel la France est partie".

    Louis Schweitzer, ex PDG de Renault  en prend la direction mais au grand dam des associations LGBT  le comité consultatif ne comprend aucun membre  issu du mouvement associatif luttant contre l'homophobie et/ou la transphobie.  En 2005, la Halde enregistre  1 410 réclamations ou plaintes mais les affaires liées  l’orientation sexuelle ne représentent que 3% des réclamations. Mais peu à peu plusieurs décisions phares sont prises  concernant les pensions de réversion pour les couples pacsés, le congé de paternité pour les couples d'hommes, la  participation  des associations LGBT à la commémoration de la déportation, ou le droit d'adoption d'une femme lesbienne. La Halde disparaîtra en 2011, remplacée par le Défenseur des Droits.

  • A BEGLES EN 2004

    PREMIER MARIAGE A BEGLES

    Le 16 janvier 2004, Sébastien Nouchet, un homme gay résidant dans le Pas-de-Calais, dit avoir été agressé par plusieurs personnes :  gravement brûlé il passe plusieurs semaines dans le coma. Médiatisée, l’affaire prend une dimension nationale. Jacques Chirac, alors président de la République, assure que les coupables de ce « crime odieux » seront « arrêtés et sanctionnés comme ils le méritent » L’urgence de lutter contre l’homophobie s’impose ; mais aussi pour y parvenir  la nécessité d’obtenir l’égalité des droits pour les personnes LGBT et notamment le droit de se marier et  d’adopter des enfants.

    Le juriste Daniel Borrillo et le philosophe Didier Eribon rédigent alors le Manifeste de l’égalité des droits, qui, signé par plusieurs personnalités, sera publié par le journal Le Monde le 17 mars. Parmi les signataires Noël Mamère, député-maire de Bègles.

    C’est alors qu’un couple  d’hommes habitant  cette commune se présente à la mairie avec la ferme intention de se marier : Le 22 avril, Noël Mamère annonce qu’il mariera lui même ce couple de même sexe. La déclaration fait l’effet d’une bombe :  il est le premier à oser !   Les réactions  sont  virulentes  notamment de la part  de politiques, qui l’accusent de faire de ce mariage une provocation, un coup médiatique.  Si les Verts sont soudés derrière le maire de Bègles, la gauche est mitigée ; sans parler de la droite, farouchement opposée. Et même s’il s’agit d’un mariage civil, l’église à travers ses représentants  dénonce notamment  par la voix de l’Archevêque de Bordeaux, Mgr Ricard son opposition au mariage des couples de même sexe.

    Le gouvernement réagit aussi : le 28 avril, dans un entretien au « Figaro », le ministre de la Justice, Dominique Perben, se dit opposé à l'ouverture du mariage aux couples homosexuels et condamne l’initiative de Noël Mamère. Il demande, le 5 mai, au parquet général de Bordeaux de s’opposer à la célébration du mariage de Bègles. Trois semaines plus tard, le procureur de la République de Bordeaux signifie à l’élu Verts que le mariage entre deux hommes qu’il entend célébrer est interdit par la loi. Début juin viennent les menaces. Le premier ministre , Jean-Pierre Raffarin avertit Noël Mamère des sanctions administratives encourues s’il persiste dans sa démarche.

    Mais le maire de Bègles  persiste et déclare dans le quotidien  "Sud Ouest" : "Le rôle d’un politique n’est pas de se taire pour ne pas gêner. Il faut créer le débat. J’en prends le risque, et j’accepte le terme de provocateur."

     Le parcours semé d’embûches continue . Début juin, à quelques jours du mariage, le procureur de la République dénonce un domicile fictif et l’incompétence territoriale du maire.

    Le samedi 5 juin 2004 en fin de matinée au milieu d’ une nuée de photographes, de journalistes, le premier mariage  d’un couple de même sexe  en France. Dehors  des cordons de CRS déployés,des manifestants anti-mariage   et Philippe de Villiers qui réclame la révocation pure et simple du maire. Des militants LGBT de la côte basque qui ont assisté à la scène évoque un climat haineux difficile à oublier.

    Le 15 juin, le ministère de l’Intérieur annonce que Noël Mamère est suspendu pour un mois.

    Le 27 juillet, le tribunal de grande instance de Bordeaux annule le mariage.

    Mais l’initiative de Noël Mamère a permis d’ouvrir le débat dans la société et aussi au sein de la communauté LGBT elle-même divisée sur cette question, une partie préférant  un alignement des droits du Pacs sur le mariage. Mais peu à peu l’idée d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe  fait son chemin...

  • TOUJOURS D'ACTUALITE EN 2003

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    HOMOPHOBIE CIRCONSTANCE AGGRAVANTE

    Le 21 janvier 2003, l’Assemblée nationale adopte un amendement proposé par le député Lellouche et visant à alourdir les peines punissant des crimes commis pour motifs homophobes. Le texte est voté par la gauche, l’UDF et une partie du groupe UMP ; parmi les opposants des signataires de la pétition des maires contre le Pacs ainsi que Christine Boutin.

    La visibilité croissante de la communauté LGBT+ mais aussi l’agression dont a été victime le maire de Paris ont joué un rôle dans cette adoption. Le 5 octobre 2002 , Bertrand Delanoë a été poignardé en plein hôtel de ville pendant la première Nuit blanche. Pour expliquer son geste, son agresseur a déclaré à la police détester « les politiciens, particulièrement les homosexuels ».

    L’amendement adopté constitue une avancée importante bien que cela ne crée pas un délit d’homophobie.

  • EN FRANCE EN 2003

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    20 ANS DE MINITEL

    Alors que ni Internet ni les mails n’existent encore, la poste  propose  au début des années 80 une petite boîte cubique qui leur permet de se connecter à un réseau public, le Minitel. Testé à titre expérimental dans l’objectif de remplacer l’édition papier de l’annuaire téléphonique, le minitel connaît un succès foudroyant notamment  avec l’essor des messageries de rencontres. Début 1986, les gays ont à leur tour leur propre service et vont se lancer à corps perdu dans des discussions et des dragues nocturnes interminables  : le 3615 GPH – à l’initiative du journal Gai Pied – est lancé.

    L'année 2003 marque l'apogée d'utilisation du réseau minitel. Mais la concurrence d'Internet facilement accessible depuis les ordinateurs personnels mettra fin en 2012 au minitel.

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  • EN UNE EN 2002

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    CHIRAC VERSUS JOSPIN

    En avril 2002, alors que la campagne présidentielle touche à son terme, les candidats à l'Elysée Jacques Chirac, président sortant, et son Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, se retrouvent en face à face dans les colonnes de Têtu pour un entretien exceptionnel.

     Les deux hommes politiques y abordent de nombreux thèmes d'actualité mais refusent catégoriquement d'entendre parler d'adoption pour les couples homosexuels. Un décalage par rapport à l'évolution de la société. Mais le fait que les deux candidats acceptent de répondre à une interview  dans un magazine gay, est le signe de la visibilité gagnée par la communauté LGBT+ les dernières années.

    Têtu  a été  créé en 1995 par Didier Lestrade et Pascal Loubet avec le soutien financier de Pierre Bergé. Il  prend le relais du magazine Le Gai Pied, disparu à l'automne 1992 (1979-1992), en devenant très rapidement le magazine de référence de la communauté . À son origine, Têtu s'est  certes défini comme "le magazine des gays et des lesbiennes", mais son  lectorat principalement masculin oriente le magazine vers des couvertures ne montrant quasiment que des garçons. Au printemps 2004, une nouvelle rubrique consacrée aux femmes apparaît : « Têtue »  sous la forme d’une modeste section de quatre pages mais qui disparaît finalement début 2009.

    semaine du Pays Basque 7 au 13 juin 2002.jpgsource: Semaine du Pays Basque du 7 au 13 juin 2002

  • EN FRANCE EN 2002

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    INQUIETUDE FACE A LA NOUVELLE ASSEMBLEE BLEU ANTI PACS

    Après le cataclysme du 21 juin 2002 qui a vu le candidat d’extrême droite Jean Marie Le Pen qualifié pour le second tour des présidentielles, les LGBT sont comme bien d’autres descendus dans la rue. Le 5 mai 2002 Jacques Chriac l'emporte avec 82,21 % des suffrages, grâce au soutien massif de la gauche, qui applique le concept du front républicain face au candidat du Front national.

    Les élections législatives de juin voient la droite rafler 399 sièges sur 577 et surtout l’élection de nombreux députés anti-Pacs… SOS Homophobie est la première à rappeler au nouveau Président de la République ses promesses nombreuses de l’interview de Têtu tout en constatant que « c’est avec beaucoup de circonspection que nous retrouverons aux affaires des responsables politiques qui, en 1999, dans l’hémicycle ou dans la rue , arboraient des tee-shirts anti-Pacs et proféraient des injures homophobes »

    Les nouvelles de cet été ne rassurent guère : cédant aux pressions de députés ultracatholiques, la nouvelle ministre déléguée à la Parité et à l’Egalité exclut l’Association des parents et des futurs parents gay et lesbien du Conseil supérieur de l’information sexuelle…

  • EN KIOSQUE EN 2002

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    LES 20 ANS DE LESBIA MAGAZINE

    L’histoire de ce magazine est liée à celle de l’hebdomadaire Gai Pied. C’est lors d'une fête de Gai Pied Hebdo en septembre 1982, au Cirque d'Hiver, qu’est diffusé Lesbia no 0. Il s’agit alors de quatre feuilles bleues ronéotées et agrafées créées par deux lesbiennes fréquentant les lieux commerciaux, avec pour objectif d’établir des contacts entre lesbiennes, donner des informations sur les initiatives et donner la parole aux lesbiennes. À la suite de la sortie de ce numéro 0 est décidé  la création d’une association  et le lancement d’ un véritable journal pour lesbiennes. Le magazine voit ainsi le jour officiellement en 1982 sous l’appellation de Lesbia.

    En 1985, Lesbia sort dans les kiosques et maisons de la presse et prend son envol, devenant en 1989, Lesbia Magazine. En 2002 Lesbia fête alors  ses 20 ans d’existence.

  • EN FRANCE EN 2001

    UN MAIRE GAY A PARIS

    Bertrand Delanoe qui avait fait son coming out en 1998 devient le premier maire, ouvertement gay, à la tête d’une capitale.

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    DIEUX DU STADE AN 1

    La première édition du Calendrier des Dieux du stade est publiée en 2001. C’est une idée du président du Stade français Max Guazzini qui propose un calendrier  de photos érotiques artistiques des membres du club de rugby à XV shootés par le photographe Kris Gautier. Succès d'un business à haute dose de testostérone !