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Presse - Page 2

  • AU PAYS BASQUE EN 2014

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    ELECTIONS MUNICIPALES 2014

    A Bayonne, Biarritz, Pau, les Bascos organisent des tables rondes  pour les  municipales et interpellent les candidats  sur leurs engagements en faveur  des personnes LGBT+

  • AU PAYS BASQUE EN 2013

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    MOBILISATIONS POUR L’EGALITE AU PAYS BASQUE !

    Plusieurs temps forts ont ponctué la mobilisation de l’association des Bascos en 2013 :

    - Bayonne, 26 janvier : plus d’un millier de manifestants à Bayonne en faveur du mariage pour tous à l’appel du Collectif pour les Libertés* et dans la foulée départ pour Paris du bus pour l’Egalité affrété par les Bascos.

    - Paris, 27 janvier : les Bascos participent à la Marche nationale pour l’Egalité, à quelques heures de l’ouverture du débat parlementaire sur le mariage pour tous

    - Bayonne, 24 avril  les Bascos avec le Collectif pour les libertés appellent à un rassemblement symbolique et festif devant la mairie de Bayonne pour fêter le vote de la loi.

     Des députées basques engagées pour le mariage pour tous !

    *Collectif pour les libertés : Les Bascos ; le Planning Familial AD 64 ; Aides ; Collectif féministe contre les violences sexistes ; lePAF !; LDH ; Indar Beltza ; Antifas ; Associations Familiales Laïques 64 ; PC64 ; Jeunes communistes ; Gauche Anticapitaliste P.B ; Parti de Gauche ; la FASE 64 ; NPA ; Parti.Socialiste 64 ; Union Syndicale Solidaires ; Sud Santé Sociaux ; FSU64 ;CGT éduc'action, LAB ; Attac P.B ; Vegan P.B.

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  • EN FRANCE CETTE ANNEE LA

    PROJET DE LOI MARIAGE POUR TOUS

    Après la dépénalisation de l’Homosexualité en 1982, l’instauration du Pacte Civil de Solidarité (PACS) en 1999,  c’est le  mariage pour tous,  l’un des engagements de François Hollande, pris devant les français et adopté par eux en l’élisant le 6 mai 2012.

    Si la France a été pionnière sur le chemin de cette égalité avec le PACS, celui-ci n'offre pas les mêmes garanties juridiques que le mariage civil. En Europe des Etats  ont déjà ouvert le droit au mariage pour les couples de même sexe  L’Egalité ne peut attendre !

    Le 7 novembre Christiane Taubira, présente  le projet de loi  qui est adopté par le conseil des ministres. Le texte instaure le "mariage pour tous" quelle que soit l'orientation sexuelle et ouvre également le droit à l'adoption aux couples mariés homosexuels.

    C’est le début de la tempête ! L’opposition s’insurge : « en cas d'alternance, nous abrogerons la loi » François Fillon (UMP) ; il faudra « démarier les couples homosexuels » Valérie Pécresse…Les autorités religieuses s’emportent. Lors de  son discours d'ouverture de l'assemblée d'automne des évêques de France à Lourdes , le cardinal André Vingt-Trois  parle de «supercherie» et les évêques donnent le feu vert à des manifestations de rue. La grande machine de la Manif pour Tous se prépare à la croisade : Une première manifestation a lieu  à Paris le 17 novembre : elle réunit de 70 000 à 200 000 personnes selon les sources, tandis que plusieurs milliers d'autres défilent dans une douzaine de villes de provinces. À la fin de l'année 2012, des antennes locales de La Manif pour tous sont déclarées en préfecture dans de nombreux départements.

  • La PRIDE DANS LES MEDIAS

    La Gay Pride : une lutte pour l'égalité des droits ancrée dans la société basque

    par Goizeder TABERNA

    Le journal du Pays Basque 16/06/2011

    Ils vivent au Pays Basque, quoi de plus normal que de rechercher l'acceptation de la société basque ? Pour les organisateurs de la Gay Pride, le mouvement LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transsexuel) doit s'ancrer dans la réalité. C'est dans cet état d'esprit que Basco-sphère a organisé la Marche de la fierté de samedi prochain, à Biarritz (16 heures).

    La réalité, c'est que «les garçons et les filles de notre mouvement vivent au Pays Basque et la question de l'identité doit être posée au sein de la société basque, si l'on veut faire avancer les choses», explique Beñat Gachen, le président de Basco-sphère, association créée en décembre 2010 ayant pris le relais de la LGP dans l'organisation de l'événement.

    Identité sexuelle, identité culturelle, il faut pouvoir conjuguer les deux, et Basco-sphère n'attend pas la Gay Pride annuelle pour le faire. Tout au long de l'année, elle multiplie les échanges avec le Pays Basque Sud et cette activité devrait se refléter lors de la marche de Biarritz à travers la forte présence de l'association Gehitu de Gipuzkoa.

    La Gay Pride ne se veut pas, cependant, un simple reflet de la communauté homosexuelle. Les organisateurs la voient comme une action citoyenne. «Nous appelons les partis, les syndicats et tous les acteurs sociaux à défendre l'égalité des droits», affirme B. Gachen pour cette marche «particulièrement politique» cette année.

    Peser sur le débat électoral

    Effectivement, la réalité, c'est aussi la proximité d'échéances électorales. Ainsi, les organisateurs comptent peser sur le débat des présidentielles et des législatives de 2012. En accord avec le mot d'ordre de la Coordination InterPride France, le cortège se lancera dans les rues de Biarritz derrière le slogan : «2011, nous marchons pour l'égalité. 2012, nous voterons !».

    «On appelle les gens à se mobiliser avant les élections, pendant, mais aussi après», car le changement à la tête du gouvernement ne va pas forcément régler le problème de l'égalité des droits, d'après Beñat Gachen. Au-delà du simple slogan, ce message fait partie d'une campagne plus large comportant plusieurs phases.

    Une plate-forme commune de revendications en matière d'égalité des droits a vu le jour, évoquant la discrimination, le Pacs, le mariage, l'adoption et l'homoparentalité. La première étape de la campagne a consisté à les présenter aux députés basques.

    Sur les trois députés, seul Jean Lassalle (MoDem) a donné sa position, s'exprimant en faveur de «l'union» des couples homosexuels et de l'homoparentalité. Cependant, il s'est abstenu à l'Assemblée nationale, lors du vote sur la proposition de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe. Finalement, la loi a été rejetée mardi par 293 voix contre 222. Muets face aux sollicitations de l'association, Jean Grenet et Michèle Alliot-Marie (UMP) ont voté contre le texte.

    A l'occasion de la marche de cette année, Basco-sphère invitera tous les participants à signer une lettre ouverte demandant aux parlementaires et partis de prendre position. Après la marche de samedi, la troisième étape sera celle d'une table ronde, prévue en automne, avec les acteurs locaux sur «les questions LGBT». Une autre façon d'ancrer le débat dans la société basque.

    Les revendications se mêlent à la fête

    Les revendications politiques n’effaceront pas le côté festif de la manifestation, samedi. Le village associatif sera ouvert dès 12 heures sur l’esplanade du phare de Biarritz où se déroulera le pique-nique. La marche déferlera dans les rues de la ville à partir de 16 heures et sera suivie d’un apéritif rue Gambetta dès 19 heures. La fête se poursuivra ensuite à partir de 2 heures à la discothèque Ibiza.

    L’organisatrice, Basco-sphère, a coutume de mêler la fête à la revendication. Issue de l’association Les Bascobaroudeurs, elle développe son action en faveur de l’égalité des droits pour les LGBT et propose des activités de tous types, essentiellement ancrées dans le territoire basque. Visites guidées de villes en compagnie d’autochtones, sorties en cidrerie ou carnaval, les actions de Basco-sphère sont multiples, mais la structure voudrait passer à la vitesse supérieure : trouver des locaux, s’installer, ouvrir des permanences… Les responsables de l’association observent avec intérêt le chemin parcouru par les “grandes sœurs” du Pays Basque Sud. Ils voudraient en faire autant pour répondre à la demande.

    2.jpgDans le cortège, de nombreux jeunes ont marché pour l'égalité des droits. photo bertrand lapègue © Crédit photo : Lapegue Bertrand

    Des gays très déterminés

    Par Séverine sannom
    Sud Ouest le 19/06/2011

    Plus de 300 personnes ont manifesté hier, par leur participation à la Marche des fiertés, la nécessité de se battre, encore aujourd’hui, pour faire exister l’égalité des droits.

    Une batucada, suivie de près par des porteurs de drapeaux géants aux couleurs arc-en-ciel, ouvrait le cortège de la gay pride, hier après-midi, à Biarritz. Quelques jours après le rejet de la proposition de loi socialiste sur le mariage homosexuel, cette Marche des fiertés a pris un sens particulier. Pour Dominique, 45 ans, cette manifestation a toujours été politique. « Mais, comme le dit le mot d’ordre national, en 2011, nous marchons pour l’égalité. En 2012, nous voterons ! » précise-t-il, dégoûté par les lobbies qui, selon lui, ont forcé les politiques à refuser l’adoption du projet.

    Devant un char sur lequel deux danseurs déguisés se dandinent, d’importants groupes constitués de jeunes affichent leurs préférences. Jaëlle et Carla, deux Bordelaises de 17 ans, n’ont jamais eu de problème avec leur homosexualité, leurs parents respectifs étant très ouverts. Mais si elles sont dans le cortège, c’est parce qu’elles restent persuadées que l’homophobie est encore trop répandue. Tout comme Audrey, une Angloye de 18 ans que son ancien petit ami a quittée après avoir appris qu’elle était bisexuelle. Myriam, quant à elle, raconte devoir cacher, à 38 ans, son penchant pour les femmes, car les hommes avec qui elle travaille sont « des machos ». « Quand ils voient une femme qui n’est pas féminine ou qui a les cheveux courts, ils s’empressent de dire : ''Regarde, cette gouine !'' » déplore-t-elle.

    À la vue des innombrables jeunes, Bernard Gachen, président de l’association organisatrice Basco-sphère/Euskal esfera, demeure, quant à lui, optimiste : « Ils sont mobilisés pour prendre la relève. Et ça veut dire qu’avec eux, le combat continue ! »

  • EN FRANCE EN 2011

    REJET DE LA PROPOSITION DE LOI OUVRANT LE MARIAGE AUX COUPLES HOMOS

    Le 14 juin 2011, l'Assemblée nationale rejette, par 293 voix contre 222, une proposition de loi visant à ouvrir le mariage aux couples homosexuels. Toute la gauche a voté  pour tandis qu'une très large partie de la majorité UMP-Nouveau Centre s'y est opposée. C'est la première fois que la question du mariage des  homosexuels passe les portes de l'Hémicycle.

    De son coté ,Marine Le Pen s'est montrée fermement hostile au mariage des homosexuels, allant jusqu'à faire un parallèle avec la polygamie.

    Le Parti socialiste, qui s'est prononcé en faveur du texte, a fait savoir que ce serait l'une des réformes prioritaires de la gauche si cette dernière arrivait au pouvoir en 2012.

  • La PRIDE DANS LES MEDIAS 2010

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    La Gay Pride porte l'étendard contre la discrimination à Biarritz

    Le journal du Pays Basque - 08/06/2010

    Cyrielle BALERDI

    «Une vie sans discrimination ? Vous commencez quand ?» C'est sous ce slogan inspiré de la célèbre campagne de publicité anti-tabac des années 1990, qu'aura lieu la 10e Gay Pride dans les rues de Biarritz le 19 juin prochain.

    Malgré une année un peu difficile ponctuée par le départ de plusieurs éléments forts, la LGP Biarritz Impact a finalement réussi à organiser cette traditionnelle Marche des Fiertés lesbian-gay-bi-trans.

    Après un pique-nique solidaire contre l'homophobie prévu pour 13 heures sur l'esplanade du Phare, avec Dj et buvettes, le cortège entamera sa ronde à 16 h 30. Six chars défileront ainsi jusqu'à la place Clémenceau, en passant par l'esplanade du Casino, de Ste Eugénie et en remontant à contre sens la rue Mazzagran, avant de rentrer au Phare pour un apéro LGTB aux alentours de 18 h 30.

    S'ensuivra la non moins traditionnelle Soirée Officielle qui se déroulera entre l'Eleven Bar, 11 rue du Helder, et la discothèque la Boca à Bidart. Entre ces deux lieux, les clubbers pourront disposer des navettes mises à disposition tout au long de la nuit.

    Le succès

    Une manifestation qui se veut donc militante mais aussi festive, et qui invite tous les citoyens, «tels qu'ils sont», à venir échanger et marcher ensemble pour lutter contre les discriminations.

    Lors de son lancement en 2001, la Gay Pride de Biarritz avait réuni environ 50 personnes pour réclamer le droit à l'égalité et à la différence. En 2009 ils étaient déjà plus de 1 200 à marcher fièrement dans les rues de Biarritz. Un succès grandissant que Christophe Stéphany, Président de la LGP, justifie facilement : «Pourquoi toujours plus de monde ? Et bien peut-être parce que les discriminations sont encore trop présentes. Pour la deuxième année consécutive il y a eu une agression homophobe sur Biarritz. En parallèle, les bars «gay friendly» locaux ferment les uns après les autres. Seuls ceux de St Sebastien résistent encore à cette tendance.»

    Pour la dixième édition, les organisateurs ont décidé de mettre à l'honneur le devoir de mémoire. Un hommage rendu aux acteurs ou victimes passés pour mieux se battre dans le futur. Car derrière cette vitrine médiatique, c'est une action de longue haleine que mènent les militants : lutte pour le mariage, la «symbolique de l'égalité parfaite» comme aime à l'appeler M. Stephany, mais aussi pour l'adoption, le droit à la succession, ou encore l'égalisation des lois européennes.

    Revendications

    «Si un homosexuel français se marie légalement en Espagne et qu'il accepte la proposition d'obtenir la double nationalité, la France elle, le destituera automatiquement de sa nationalité car elle ne reconnaît pas le droit au mariage homosexuel. On demande donc que l'Europe uniformise aussi ses lois !» s'exclame le Président de la LGP.

    En sus des revendications «historiques», un autre type de discrimination est mis en cause : la discrimination en matière de santé sexuelle. «Depuis dix ans, les campagnes de prévention sexuelle dans les écoles ont disparu» s'inquiète M. Stephany, avant d'ajouter, «Qui informe nos jeunes sur le Fémidon (préservatif féminin) ?»

    Grâce à leur partenariat avec Aides, la LGP a pu obtenir l'aval du Lycée de St Vincent de Tyrosse pour mener une action de prévention et répondre aux questions des jeunes. Une action qui reste limitée puisque l'académie refuse de les accréditer.

    Pourtant, l'an dernier, le Pays Basque était la région la plus touchée par l'évolution des cas de séropositivité.

    Retour sur une mémoire souvent oubliée

    Tout commence le 28 juin 1969, au Stonewall Inn de New York. Alors que la police fait une descente dans les bars réputés pour «accueillir» des homosexuels, ces derniers décident pour la première fois de se rebeller et cinq jours d'émeutes s'ensuivent. Depuis, chaque année, une marche est organisée pour célébrer «cette affirmation d'être soi».

    Figure emblématique de la lutte pour l'égalité des droits des LGTB, Jean Le Bitoux, décédé cette année, sera lui aussi dans toutes les pensées. Derrière cette figure souvent décriée et parfois extrême, reste celle emblématique de la lutte pour la mémoire et contre les discriminations. Il fut le cofondateur de la première revue LGTB française ; GaiPied, et auteur d'un livre sur les «triangles roses», ces homosexuels déportés et tués pendant la guerre de 1939-1945 (notamment sous Franco), puis fichés jusqu'en 1982 en France.

  • EN FRANCE EN 2000

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    Jean Le Bitoux, l'une des figures du mouvement homosexuel français, est mort, mercredi 21 avril, à l'âge de 61 ans.

    Par Anne Chemin Publié le 27 avril 2010

    Jean Le Bitoux, l'une des figures du mouvement homosexuel français, est mort, mercredi 21 avril, à l'âge de 61 ans.

    Né en 1948, à Bordeaux, le "petit-bourgeois, pianiste et fils d'officier" qu'il était dans sa jeunesse rompt vite avec un milieu familial qui refuse son homosexualité. Dans l'effervescence des années 1970, il rejoint les milieux maoïstes, où il rencontre une "forte homophobie". "Si le mouvement révolutionnaire a du mal à vous accepter, vous n'avez qu'à être plus révolutionnaire que les révolutionnaires", lui recommande Simone de Beauvoir. Jean Le Bitoux n'a guère besoin de ce conseil : il milite déjà dans les milieux radicaux gays. Au début des années 1970, il crée, à Nice, un groupe du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR), qui s'est donné pour mission de "faire la guerre aux normaux et l'amour entre nous". Aux élections législatives de 1978, il se présente comme "candidat homosexuel" aux côtés de Guy Hocquenghem. Tous deux revendiquent l'abrogation de l'article 331 du code pénal, une disposition héritée du régime de Vichy qui punit de prison les "actes impudiques ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de vingt et un ans". Il faudra attendre 1981 pour que ce texte soit abrogé par le garde des sceaux, Robert Badinter.

    En 1979, Jean Le Bitoux fonde le magazine Gai Pied, la première publication gay vendue à grande échelle en kiosque. "Depuis sa mort, je ne cesse de recevoir des coups de téléphone d'homosexuels de 50, 60, 70 ans qui me disent que ce magazine a été pour eux une véritable bouffée d'oxygène, raconte aujourd'hui Hussein Bourgi, qui a succédé à Jean Le Bitoux à la tête du Mémorial de la déportation homosexuelle. A l'époque, c'était le seul moyen de se procurer des informations sur l'homosexualité en France et dans le monde."

    Gai Pied fait appel à des intellectuels - il publie un texte sur le suicide de Michel Foucault et un entretien avec Jean-Paul Sartre -, réalise des enquêtes sur le monde gay, propose des critiques culturelles, offre un espace de petites annonces et de courrier à une communauté encore très stigmatisée. En 1982, les ventes mensuelles s'élèvent, selon Jean Le Bitoux, à 30 000 exemplaires.

    La crise ne tarde cependant pas à arriver : en 1983, alors que les boîtes de nuit et les saunas gays se multiplient, Jean Le Bitoux, suivi par une partie de l'équipe, rompt avec le magazine en dénonçant ses dérives commerciales et publicitaires. "Le Gai Pied était tombé dans le guêpier du consumérisme, de la désinformation et du parisianisme, expliquait-il. L'unique hebdomadaire homosexuel au monde des années 1980 et 1990 est mort pour avoir abandonné son projet social."

    Dans les années 1980, alors que le sida commence à faire des ravages, Jean Le Bitoux, qui est séropositif, s'engage au sein de l'association Aides et participe à l'organisation de la Marche des fiertés. Avec cette manifestation, Jean Le Bitoux veut mettre fin à "la culture de l'esquive". "Nous avons marché au milieu de la rue après avoir tant rasé les murs", écrivait-il en 2003 dans son autobiographie, Citoyen de seconde zone (Hachette Littérature).

    Son dernier combat a été pour les déportés de la seconde guerre mondiale. En 1989, il fonde le Mémorial de la déportation homosexuelle avant de publier deux ouvrages : le témoignage de Pierre Seel, déporté en 1941 au camp de Schirmeck (Calmann-Lévy, 1994) et Les Oubliés de la mémoire (Hachette Littérature, 2002). Un travail qui a conduit le président Jacques Chirac, en 2005, à évoquer explicitement la persécution des homosexuels lors de la Journée du souvenir de la déportation.